Définition du Véhicule de Collection, les textes fondamentaux :
En France le véhicule de collection est défini dans le Code de la Route, par l’alinéa 6.3 de son article R311-1 :
6.3. Véhicule présentant un intérêt historique (véhicule dit de collection) : véhicule qui remplit l’ensemble des conditions suivantes :
– il a été construit ou immatriculé pour la première fois il y a au moins trente ans ;
– son type particulier, tel que défini par la législation pertinente de l’Union européenne ou nationale, n’est plus produit ;
– il est préservé sur le plan historique et maintenu dans son état d’origine, et aucune modification essentielle n’a été apportée aux caractéristiques techniques de ses composants principaux ;
Pour arriver à cette définition le processus a été le suivant :
- Le Parlement Européen a donné cette définition dans sa directive 2014/45/UE, en date du 3 avril 2014 (à l’article 3 alinéa 7 de cette directive)
- Pour notre pays le décret n°2017-208 du 20 février 2017 a établi que la définition du véhicule historique dans notre Code de la Route devait être précisément celle de la directive européenne de 2014
- L’article R311-1 du Code de la Route, alinéa 6.3 (reproduit ci-dessus), reprend donc aujourd’hui cette définition.
- En France la circulaire du ministère des Finances en date du 8 septembre 2014, afin de traiter la fiscalité liée aux véhicules de collection
- Au niveau international la FIVA (Fédération Internationale des Véhicules anciens) donne en anglais un texte qui a exactement la même signification
- Le délai entre deux contrôles techniques :
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- En règle générale le contrôle technique des véhicules doit être effectué tous les 2 ans.
- Cependant ce délai est porté à 5 ans pour les véhicules munis d’un certificat d’immatriculation collection, en vertu de l’arrêté du 2 mars 2017 « modifiant l’arrêté du 18 juin 1991 relatif à la mise en place et à l’organisation du contrôle technique des véhicules dont le poids n’excède pas 3,5 tonnes». Il est à noter que ce texte est le seul à utiliser le critère de la carte grise collection pour le véhicule de collection. Il précise bien que cette notion est uniquement « au sens du présent arrêté ».
- La dispense de contrôle technique pour les véhicules d’avant 1960 :
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- Ce sujet est traité par le décret n°2017-208 du 20 février 2017, celui-là même qui a défini en son article 1 les 3 critères du véhicule historique dit de collection pour l’article R311-1 du Code de la Route.
- L’assurance « collection » :
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- Contrairement à une idée répandue les tarifs des assurances « collection » ne sont pas réservés aux véhicules munis d’un certificat d’immatriculation collection. Ce type de contrat peut tout à fait être conclu pour un véhicule ancien en carte grise normale
- Les tarifs avantageux de ces contrats sont accordés par les compagnies car elles prennent en compte que les propriétaires de ces véhicules y font particulièrement attention, ce qui réduit les risques.
- Et par ailleurs les compagnies imposent différentes conditions aux titulaires de ces contrats, comme justifier de la possession d’un véhicule récent (garantissant que le véhicule ancien n’est pas utilisé quotidiennement). L’usage « trajet travail » n’est pas obligatoirement exclu, il peut être admis occasionnellement (cela dépend des contrats).
- L’accident grave pour un véhicule de collection :
- Contrairement à une idée répandue la carte grise collection n’est absolument pas une condition nécessaire pour éviter la destruction à un véhicule qui aurait été gravement accidenté et jugé irréparable.
- En effet l’arrêté du 29 avril 2009 liste les 6 critères qui permettent de déclarer un véhicule techniquement irréparable, et précise qu’ils ne s’appliquent pas aux véhicules de collection visés à l’article R.311-1 du code de la route, qui peuvent très bien être en carte grise normale, comme il est démontré plus haut.
- Ceci a été clairement confirmé par tous les assureurs questionnés par VALVE et la FVPP, ainsi que par un référent Classic Expert de BCA Expertise : un véhicule « historique dit de collection » pourra toujours être réparé, quelle que soit sa carte grise.o Après bien sûr les procédures sont complexes, il y a plusieurs stades :
- Véhicule économiquement irréparable (coût des réparations supérieur à sa valeur)
- Véhicule gravement endommagé (retrait de l’autorisation de circuler prononcé par les forces de l’ordre ou par l’expert)
- Véhicule techniquement non réparable (donc condamné sauf s’il est historique, dit de collection)
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- Le conseil essentiel à retenir dans tous les cas : il est absolument nécessaire de disposer en permanence d’une expertise récente de son véhicule, en complément de son dossier personnel (historique, photos, factures, …).